Lotte et les bouchons

Elle avait douze ans, Lotte Vanholen, lorsqu’elle lançait un appel dans le quartier pour collecter des bouchons au profit du Centre Belge pour Chiens-Guides. La maman de son amie Nona forme des chiens-guides d’aveugles. Conjointement avec un projet expérientiel à l’école, dans le cadre duquel elle a été plongée dans le monde sombre des aveugles et des malvoyants, ce fut un déclencheur suffisant pour Lotte pour débuter son projet et le poursuivre pendant quatre ans. Depuis lors, elle peut compter sur un petit groupe de fidèles collecteurs qui lancent les sacs de bouchons par-dessus le portail. Lotte ne sait pas exactement de qui il s’agit, mais qu’ils soient remerciés de tout cœur par ce biais!

Même les meilleures choses peuvent toujours être améliorées, c’est pourquoi Lotte lance un nouvel appel: "Toi aussi, avec tes bouchons, tu peux contribuer à la formation des chiens". "De plus, c’est une situation gagnant-gagnant", explique Lotte. "En nous remettant tous ces bouchons, votre sac PMC bleu se remplit beaucoup moins vite".

Dépose ton sachet de bouchons sur le pilier du Seinhuisje (l’ancienne maison du garde-barrière), Maastrichtersteenweg 281 à Wolske. Lotte et son papa Bert se chargent de livrer les sacs au point de collecte officiel à Tongres.

Pendant notre conversation, j’ai encore appris une chouette anecdote. Le maison du garde-barrière fut construite en 1922, il y a exactement cent ans. À l’origine, elle était minuscule. Elle était habitée par le garde-barrière qui était informé par téléphone de l’approche d’un train. Il se précipitait alors à l’extérieur et faisait descendre les barrières manuellement pour que la rue soit fermée à la circulation et ne présente plus de danger pour les passants. Au fil des ans, la maison a été agrandie et modernisée, mais dans le quartier, le nom "Seinhuisje" (maison du garde-barrière) continue à être utilisé.

Arrive alors l’heure de la photo. La cabane dans le jardin et son arbre me semblent constituer un joli décor. J’ai droit à une visite guidée enthousiaste dans cette merveilleuse construction en bois. Le rez-de-chaussée sert au stockage du matériel de jardin et du fatras que tout Belge qui se respecte entasse au fils des ans. Au premier étage, son frère Tim a installé son atelier. Tim fabrique des cannes de marche en bois, un passe-temps surprenant pour un garçon de treize ans. Une échelle mène ensuite vers une véritable mezzanine avec matelas deux places et une vue magnifique sur le jardin luxuriant.

C’est avec un sentiment de gratitude que je remonte sur mon vélo. Si une jeune fille de seize ans veut contribuer à un si beau projet, c’est que le monde n’est pas encore foutu!

Par: Renilde C.
Source: Godskesgazet #3